Oh la la!!! C'est le printemps chez nous, dans le Val d'Aoste. Soleil magnifique! Les bourgeons sur les arbres, l'âme chaaaaante!!!
Hier on a même fait le premier barbecue édition 2007, directement sur le balcon, précédé d'un bon petit apéro à la française... Car comme disait Georges Courteline :"Je ne vais pas à la messe car elle est à l'heure de l'apéritif".Nos voisins nous regardent un peu de travers à cause de cela. En Italie, ce n'est pas très populaire, le barbecue...Une invention purement américaine. Pour l'info: c'est en 1951 que George Stephen, fondateur de la société Weber Stephen, a conçu, dessiné, son premier barbecue et provoqué une véritable révolution. Lassé du brasier ouvert qui exposait la nourriture aux vents, aux cendres et aux flambées soudaines, il a inventé le barbecue avec couvercle. A l'époque George travaillait dans l'usine Weber Brothers Metal Works située à Chicago, où il assemblait de larges plaques d'acier pour produire des bouées nautiques. C'est grâce à elles que son idée a pris forme. Il savait qu'un barbecue rond avec couvercle était la clé du succès. Il a ajouté 3 pieds à la cuve, une poignée couvercle, et a donné ainsi une forme originale au produit. La "folie" de George a eu un tel succès, qu'il n'arrivait plus à satisfaire les demandes. Les barbecues Weber sont rapidement devenus un mythe américain, synonyme de bonne cuisine et de convivialité. Et ils ont vite traversé l'océan pour s'installer en France. "Le barbecue en gros, c'est un appareil qui te permet de manger des saucisses pratiquement crues, mais avec les doigts bien cuits",- disait Coluche. Quand moi, j'ai une paresse, je dis toujours :"Chéri, et si on se faisait un barbecue??? Tranquillité garantie, c'est lui qui s'en occupe.
Quant'à l'apéro, il faut préciser que depuis l'antiquité, de nombreux peuples ont fait précéder le dîner par une boisson aromatisée, plus ou moins alcoolisée. Le but était d'ouvrir l'appétit, d'où l'étymologie du mot "apéritif" qui dérive du latin "aperire" = ouvrir, commencer. Apéritif était aussi un moment de rencontre, une façon de socialiser en dégustant un agréable petit verre. Au fil du temps, sont venus s'ajouter les amuse-gueules, les petits légumes marinés ou encore toasts en tout genre. Au 12ème siècle déjà on servait des petites bouchées. Au fil d'histoire, elles ont porté les noms de canapés, amuse-bouche ou "gueulardises". Les amuse-bouche n'ont pas de frontière, elles s'appellent "tapas" en Espagne, "antipasti" en Italie, "dim sum" dans les pays asiatiques. Certains prétendent que c'est par sagesse que l'on propose ces gourmandises pour d'un coté "exciter et réveiller les papilles" et de l'autre "éponger" l'alcool des boissons, qui ainsi passe moins vite dans le sang. La bouchée aurait été inventée pour satisfaire la gourmandise de l'épouse de Louis 15, Marie Leszczynska. Celle-ci appréciait (parait-il) particulièrement le vol-au-vent et pour satisfaire sa gourmandise, un cuisinier aurait créé le vol-au-vent individuel,baptisé "bouchée à la reine".
En ce qui concerne l'apéritif en Italie, on peut dire qu'une véritable évolution du rite de l'apéritif s'est produite ici très récemment. Dans les grandes villes, dans le Nord de l'Italie surtout, après le travail ou les cours à la faculté, les jeunes se rendent dans les cafés branchés et sur les places, en plein air, pour déguster des cocktails souvent accompagnés d'amuse-gueules qui souvent ressemblent à de véritables plats. On discute de la journée, on plaisante, on traîne, à tel point que le dîner est remplacé par l'apéritif. Ce rite varie, bien entendu, selon la ville dans laquelle on se trouve. Si les plus grandes villes du Nord, Milan la première, ont transformé l'apéritif en véritable dîner, dans le Sud, cette tradition est loin d'être si répandue.
Lorsqu'on parle d'apéritif, la première ville à laquelle on pense est, comme je l'ai déjà dit, Milan, où les chips et la flûte de vin blanc pétillant avant le dîner sont une tradition incontournable. C'est justement dans le chef-lieu lombard que le rite de l'apéritif a évolué de façon notable pour devenir un véritable phénomène de mode. Tant le week-end qu'en semaine, les jeunes se donnent les rendez-vous en début de soirée pour cette "happy hour", une tradition anglo-saxone, revue et corrigée à l'italienne. Si au départ l'happy hour (généralement de 18 à 19 heures), l'heure à laquelle les alcools coûtent la moitié moins cher, pour le Milan actuel, cette happy hour peut durer bien plus longtemps (parfois tard dans la soirée) et on y propose des plats chaudes et froides. Fini les olives et les cacahuètes, ce sont de copieux buffets à base de pizzas, foccace, fritures de légumes, salades, pâtes chaudes et froides.
Si on se déplace vers le Nord-Est, l'apéritif est plus connu sous le nom de "spritz" terme qui remonte à la période de la domination des Habsbourg, quand les soldats autrichiens, supportant mal le degré élevé des vins de la vénitie, prirent l'habitude de le couper avec de l'eau. Nombreuses sont les variantes de spritz: coupé d'eau plate ou de selz, de liqueurs plus ou moins fortes, de jus ou de tranches de citron, toujours accompagné d'amuse-gueules ou fameux "grissini".
Toujours proche de l'happy hour, mais plus rustique, on a la "merenda sinoira" piémontaise, de vieille tradition paysanne. C'est une sorte d'en-cas du soir, à la base de charcuterie, de fromage et de vin qui autrefois remplaçait le diner. Elle est Passée aujourd'hui de la table des pauvres à celle des cafés les plus prestigieux du centre de Turin, où on peut la déguster au comptoir ou confortablement assis, comme autrefois.
En conclusion, l'apéritif italien est né dans la Plaine du Po. Ce n'est pas par hasard si au Centre et au Sud, où il n'est pas encore très répandu, les cafés commencent à le proposer, sur le modèle des grandes villes du Nord. A Rome, par exemple, on peut trouver dans certains cafés l'"happy hour à la milanaise". Cette expression, à mon avis, à elle seule en dit long sur l'origine de ce rite.
Et pourtant les Italiens boivent peu. Ici dans la Vallée s'ils prennent un apéro c'est quelque chose de léger, un vin blanc par exemple, ou un "CRODINO" (un apéritif italien, de couleur orange, un peu pétillant, sans alcool, qui se vend par six bouteilles de 10cl,très populaire parmi les femmes). Nous avons un ami qui vient de Frioul, alors lui, Il prend en apéro du vin blanc avec de l'eau. Mais des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas...
Voilà, j'espère je vous ai fait découvrir quelque chose de nouveau concernant l'Italie, que j'aime tendrement.
Hier on a même fait le premier barbecue édition 2007, directement sur le balcon, précédé d'un bon petit apéro à la française... Car comme disait Georges Courteline :"Je ne vais pas à la messe car elle est à l'heure de l'apéritif".Nos voisins nous regardent un peu de travers à cause de cela. En Italie, ce n'est pas très populaire, le barbecue...Une invention purement américaine. Pour l'info: c'est en 1951 que George Stephen, fondateur de la société Weber Stephen, a conçu, dessiné, son premier barbecue et provoqué une véritable révolution. Lassé du brasier ouvert qui exposait la nourriture aux vents, aux cendres et aux flambées soudaines, il a inventé le barbecue avec couvercle. A l'époque George travaillait dans l'usine Weber Brothers Metal Works située à Chicago, où il assemblait de larges plaques d'acier pour produire des bouées nautiques. C'est grâce à elles que son idée a pris forme. Il savait qu'un barbecue rond avec couvercle était la clé du succès. Il a ajouté 3 pieds à la cuve, une poignée couvercle, et a donné ainsi une forme originale au produit. La "folie" de George a eu un tel succès, qu'il n'arrivait plus à satisfaire les demandes. Les barbecues Weber sont rapidement devenus un mythe américain, synonyme de bonne cuisine et de convivialité. Et ils ont vite traversé l'océan pour s'installer en France. "Le barbecue en gros, c'est un appareil qui te permet de manger des saucisses pratiquement crues, mais avec les doigts bien cuits",- disait Coluche. Quand moi, j'ai une paresse, je dis toujours :"Chéri, et si on se faisait un barbecue??? Tranquillité garantie, c'est lui qui s'en occupe.
Quant'à l'apéro, il faut préciser que depuis l'antiquité, de nombreux peuples ont fait précéder le dîner par une boisson aromatisée, plus ou moins alcoolisée. Le but était d'ouvrir l'appétit, d'où l'étymologie du mot "apéritif" qui dérive du latin "aperire" = ouvrir, commencer. Apéritif était aussi un moment de rencontre, une façon de socialiser en dégustant un agréable petit verre. Au fil du temps, sont venus s'ajouter les amuse-gueules, les petits légumes marinés ou encore toasts en tout genre. Au 12ème siècle déjà on servait des petites bouchées. Au fil d'histoire, elles ont porté les noms de canapés, amuse-bouche ou "gueulardises". Les amuse-bouche n'ont pas de frontière, elles s'appellent "tapas" en Espagne, "antipasti" en Italie, "dim sum" dans les pays asiatiques. Certains prétendent que c'est par sagesse que l'on propose ces gourmandises pour d'un coté "exciter et réveiller les papilles" et de l'autre "éponger" l'alcool des boissons, qui ainsi passe moins vite dans le sang. La bouchée aurait été inventée pour satisfaire la gourmandise de l'épouse de Louis 15, Marie Leszczynska. Celle-ci appréciait (parait-il) particulièrement le vol-au-vent et pour satisfaire sa gourmandise, un cuisinier aurait créé le vol-au-vent individuel,baptisé "bouchée à la reine".
En ce qui concerne l'apéritif en Italie, on peut dire qu'une véritable évolution du rite de l'apéritif s'est produite ici très récemment. Dans les grandes villes, dans le Nord de l'Italie surtout, après le travail ou les cours à la faculté, les jeunes se rendent dans les cafés branchés et sur les places, en plein air, pour déguster des cocktails souvent accompagnés d'amuse-gueules qui souvent ressemblent à de véritables plats. On discute de la journée, on plaisante, on traîne, à tel point que le dîner est remplacé par l'apéritif. Ce rite varie, bien entendu, selon la ville dans laquelle on se trouve. Si les plus grandes villes du Nord, Milan la première, ont transformé l'apéritif en véritable dîner, dans le Sud, cette tradition est loin d'être si répandue.
Lorsqu'on parle d'apéritif, la première ville à laquelle on pense est, comme je l'ai déjà dit, Milan, où les chips et la flûte de vin blanc pétillant avant le dîner sont une tradition incontournable. C'est justement dans le chef-lieu lombard que le rite de l'apéritif a évolué de façon notable pour devenir un véritable phénomène de mode. Tant le week-end qu'en semaine, les jeunes se donnent les rendez-vous en début de soirée pour cette "happy hour", une tradition anglo-saxone, revue et corrigée à l'italienne. Si au départ l'happy hour (généralement de 18 à 19 heures), l'heure à laquelle les alcools coûtent la moitié moins cher, pour le Milan actuel, cette happy hour peut durer bien plus longtemps (parfois tard dans la soirée) et on y propose des plats chaudes et froides. Fini les olives et les cacahuètes, ce sont de copieux buffets à base de pizzas, foccace, fritures de légumes, salades, pâtes chaudes et froides.
Si on se déplace vers le Nord-Est, l'apéritif est plus connu sous le nom de "spritz" terme qui remonte à la période de la domination des Habsbourg, quand les soldats autrichiens, supportant mal le degré élevé des vins de la vénitie, prirent l'habitude de le couper avec de l'eau. Nombreuses sont les variantes de spritz: coupé d'eau plate ou de selz, de liqueurs plus ou moins fortes, de jus ou de tranches de citron, toujours accompagné d'amuse-gueules ou fameux "grissini".
Toujours proche de l'happy hour, mais plus rustique, on a la "merenda sinoira" piémontaise, de vieille tradition paysanne. C'est une sorte d'en-cas du soir, à la base de charcuterie, de fromage et de vin qui autrefois remplaçait le diner. Elle est Passée aujourd'hui de la table des pauvres à celle des cafés les plus prestigieux du centre de Turin, où on peut la déguster au comptoir ou confortablement assis, comme autrefois.
En conclusion, l'apéritif italien est né dans la Plaine du Po. Ce n'est pas par hasard si au Centre et au Sud, où il n'est pas encore très répandu, les cafés commencent à le proposer, sur le modèle des grandes villes du Nord. A Rome, par exemple, on peut trouver dans certains cafés l'"happy hour à la milanaise". Cette expression, à mon avis, à elle seule en dit long sur l'origine de ce rite.
Et pourtant les Italiens boivent peu. Ici dans la Vallée s'ils prennent un apéro c'est quelque chose de léger, un vin blanc par exemple, ou un "CRODINO" (un apéritif italien, de couleur orange, un peu pétillant, sans alcool, qui se vend par six bouteilles de 10cl,très populaire parmi les femmes). Nous avons un ami qui vient de Frioul, alors lui, Il prend en apéro du vin blanc avec de l'eau. Mais des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas...
Voilà, j'espère je vous ai fait découvrir quelque chose de nouveau concernant l'Italie, que j'aime tendrement.
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