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Comme vous avez du vous en douter, je n'ai pas fini parler de notre séjour en Provence. Ayant eu notre QG à Gréoux, nous avons profité pour visiter un village qui se trouve pas loin,
Il est tout à fait possible que ce nom ne vous soit pas inconnu. J'aime beaucoup ce village, le charme de son site, où se cotoient lac, montagnes et champs de lavande (surtout en été) et de ses ruelles. 
Quand on a la possibilité de venir chez nos amis, on y va pour nous ppromener une fois sur deux.
Au coeur du Parc régional naturel du Verdon, la cité mérite de faire partie des "plus beaux villages de France". En effet, même sans tomber dans le cliché touristique classique, on ne peut éviter de trouver ce village tout simplement beau. 
Accrochées au rocher, les maisons de style homogène traversées par les cascades successives
du ruisseau naissant de la paroi, le tout surplombé de la fameuse chaîne en fer forgé de 250 mètres de long ornée en son centre d'une étoile à 5 branches 
(ex-voto d'un certain chevalier de Blacas) donnent l'impression d'arriver dans le fameux "Béthélem" où les Provençaux dans la pastorale affirment que l'enfant Jésus est né ici. Et évidemment, on ne peut pas parler de Moustiers sans parler de faïence (de Faenza en Italie)... Mais bon, commençon par le début. Vers l'an 300, la cité romaine de Rietz devient un éveché et prend alors le nom de "Moustiers" du latin "monasterium" avec un "s" en plus indiquant que plusieurs monastères y étaient installés. En effet, des moines venus des îles de Lerins pour évangéliser la contrée élirent domicile dans les grottes de Tuf de Saint-Maurin à proximité de la cité. Ils défrichèrent le terrain, aidés des paysans qui constituèrent la première communauté villageoise. Des sanctuaires troglodytiques furent ainsi créés. En 470, il existait déjà un temple marial construit à l'emplacement de l'actuelle Chapelle Notre Dame de Beauvoir.Plus tard cette communauté, siècle après siècle affronta pillages et invasions. Elle fut attaquée par les Francs, les Wisigoths, les Vikings, puis les Sarrasins au IXème siècle.Au XIIIème siècle la Cité devient un centre de pèlerinage important qui attire les foules venues bénéficier de miracles. Au XVIIème siècle, la Chapelle fut le siège d'un autel à répits sur lequel on amenait parfois de fort loin des enfants morts-nés qui revivaient le temps de leur bapteme. Perchée dans les grottes de Tuf, à l'endroit où s'installèrent les premiers moines, située dans l'échancrure où coule le torrent du Riou, cette chapelle (ou petite eglise)
offre un point de vue
incomparable sur toute la vallée.
Seuls les courageux auront le loisir de l'admirer en gravissant les 365 marches du sentier à flanc de rocher. Cette fois-ci, nous n'avons pas eu ce courage, et nous sommes restés en bas. En levant les yeux vers cette église, comme toujours, nous avons vu une étrange étoile dorée à la feuille,
suspendue à 250 mètres au-dessus du vide grace à une chaine tendue entre les deux pitons rocheux qui s'ouvrent autour du torrent.
L'histoire officielle a perdu sa trace et dès 1565 on ne savait déjà plus à qui on la devait. Plusieurs légendes courent sur ce sujet et la plus connue est celle du chevalier de Blacas d'Aups qui, durant les invasions sarrazines du Xème siècle aurait été capturé et emprisonné en Orient. L'objet de ses prières au quotidien était de pouvoir revenir sain et sauf au village, et une fois son voeu exaucé, il suspendrait un ex-voto (remerciement à la Vierge) entre les deux rocs surplombant la cité: la fameuse étoile qui aujourd'hui encore semble veiller sur les Moustiérains...
Certains habitant croient tellement à leur étoile qu'ils reproduisent sa petite soeur (en miniature) sur leur balcon.
Cette étoile d'argent ( la vraie)suspendue à une chaine de 250mètres de long (du poids approximatif de 400kilos) est remplacée régulièrement en raison de l'usure due aux intempéries. Celle qui y est actuellement mesure 1,15m et fut montée le 18 aout 1957. Mais cette étoile que nous voyons briller aujourd'hui dans le ciel de Moustiers, bien que vieille de 50 ans, ne doit sa parure d'or qu'à l'occasion d'une chute malencontreuse il y a dix ans.
Usée par le vent, la chaine céda brusquement et l'étoile fut retrouvée quelques heures plus tard, déformée mais intacte, au fond du ravin. L'étoile, dorée à l'or fin, ne fut resuspendue qu'un mois plus tard à l'occasion d'une grande fete au village. Comme je n'ai pas eu un zoom assez fort 
pour voir cette étoile en grand, alors je vous montre une photo prise sur internet.
Mais il n'y pas que l'étoile à voir à Moustiers. Ses ruelles aussi m'enchantent par leur coté enchevetré et charmant, leurs boutiques,
ou encore, après avoir gravi d'étroits éscaliers à pic, 
on se retrouve sur des places insoupçonnées, cachées derrière les façades rouges
et jaunes des maisons,
égayées de faiences multicolores,
aux toits recouverts de tuiles.
Au gré des petites fontaines de pierres
et des ruelles ombragées,
on parvient au centre de la cité: la place de l'église. 
L'église paroissiale de Moustiers-Sainte-Marie, classée monument historique en 1913, qu'on nomma d'abord Notre-Dame de Beauvoir avant que ce nom soit donné à la chapelle d'entre-roches, fut à l'origine le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Lérins, suite à la donation de toutes les églises de la vallée faite à cette importante abbaye en 1097, par Augier, éveque de Riez. Elle fut pendant cinq siècles une collégiale. 
Son clocher roman en pierres de tuf, 
à plan carré de 22 mètres de hauteur est composé de 4 étages de baies romanes.
Datant de 1447, elle fait partie des quatre clochers mouvants recensés en Europe, construits avec tant d'habilité qu'ils bougeaient en meme temps que les cloches.
Pendant longtemps, on crut à une défaillance de la construction ce qui entrauina un renforcement des murs pour l'immobiliser. Autre caractéristique de cette église, son choeur qui renferme un sarcofage du IVème siècle en marbre blanc servant aujourd'hui d'autel. Mais je dirais que la plupart de gens vient à Moustiers pour admirer ou acheter de très belles 
dont la cité s'enorgueillit, et qui ont fait sa renommée dans les cours d'Europe aux XVIIème et XVIIIème siècles.La faience est une céramique à pate argileuse et opaque, poreuse, recouverte d'émail stannifère (contenant de l'étain) qui la rend imperméable. Pour sa production il fut nécessaire d'avoir trois élément: l'eau, la terre et le bois. L'eau (première source d'énergie du village)
servait à faire fonctionner les moulins non loin du village. 17 moulins disposés en aval de la source de l'Adou témoignent d'une activité industrielle importante à l'époque. L'eau actionnait des moulins à farine, huile, tannerie, papeterie et meme une centrale hydroélectrique. En effet, Moustiers était une des premières communes du pays d'etre dotée d'un éclairage public. La terre - l'argile était extraite de carrières non loin du village. Le bois était nécessaire à l'alimentation des fours de cuisson, il abondait dans les forets alentours. Mais la nouvelle mode de la porcelaine et de la faience fine anglaise mit fin à ces deux siècles d'intense activité. Cet artisanat connait un renouveau de son activité depuis 1930. A présent il y a à Moustiers une vingtaine d'ateliers de faience dont certains peuvent se visiter. Ce sont de vraies cavernes d'Ali-Baba.
Pour les plus curieux, il est ouvert à Moustiers dans la crypte du presbytère Le Musée de la Faience. Il compte 5 salles où sont exposées les plus belles pièces du 17ème siècle jusqu'aujourd'hui.
La salle des terres vernissées nous présentent des poteries historiques
ainsi qu'un assortiment de pièces en terre telles que des tuiles vernissées, des canalisations etc. Dans la salle de projection un film retrace l'histoire de la faience de Moustiers et nous présente les différentes étapes de fabrication, de la mise en forme,le moulage,
le tournage,
l'estampage,
l'émail,
à la décoration
et la cuisson.
Je ne vais pas vous parler des décors qui existent à Moustiers, je vous laisse juste regarder quelques photos pour vous donner une idée de ce que vous pouvez trouver dans les magasins. Et je vous souhaite bon shopping virtuel!
Il est tout à fait possible que ce nom ne vous soit pas inconnu. J'aime beaucoup ce village, le charme de son site, où se cotoient lac, montagnes et champs de lavande (surtout en été) et de ses ruelles. 
Quand on a la possibilité de venir chez nos amis, on y va pour nous ppromener une fois sur deux.
Au coeur du Parc régional naturel du Verdon, la cité mérite de faire partie des "plus beaux villages de France". En effet, même sans tomber dans le cliché touristique classique, on ne peut éviter de trouver ce village tout simplement beau. 
Accrochées au rocher, les maisons de style homogène traversées par les cascades successives
du ruisseau naissant de la paroi, le tout surplombé de la fameuse chaîne en fer forgé de 250 mètres de long ornée en son centre d'une étoile à 5 branches 
(ex-voto d'un certain chevalier de Blacas) donnent l'impression d'arriver dans le fameux "Béthélem" où les Provençaux dans la pastorale affirment que l'enfant Jésus est né ici. Et évidemment, on ne peut pas parler de Moustiers sans parler de faïence (de Faenza en Italie)... Mais bon, commençon par le début. Vers l'an 300, la cité romaine de Rietz devient un éveché et prend alors le nom de "Moustiers" du latin "monasterium" avec un "s" en plus indiquant que plusieurs monastères y étaient installés. En effet, des moines venus des îles de Lerins pour évangéliser la contrée élirent domicile dans les grottes de Tuf de Saint-Maurin à proximité de la cité. Ils défrichèrent le terrain, aidés des paysans qui constituèrent la première communauté villageoise. Des sanctuaires troglodytiques furent ainsi créés. En 470, il existait déjà un temple marial construit à l'emplacement de l'actuelle Chapelle Notre Dame de Beauvoir.Plus tard cette communauté, siècle après siècle affronta pillages et invasions. Elle fut attaquée par les Francs, les Wisigoths, les Vikings, puis les Sarrasins au IXème siècle.Au XIIIème siècle la Cité devient un centre de pèlerinage important qui attire les foules venues bénéficier de miracles. Au XVIIème siècle, la Chapelle fut le siège d'un autel à répits sur lequel on amenait parfois de fort loin des enfants morts-nés qui revivaient le temps de leur bapteme. Perchée dans les grottes de Tuf, à l'endroit où s'installèrent les premiers moines, située dans l'échancrure où coule le torrent du Riou, cette chapelle (ou petite eglise)
offre un point de vue
incomparable sur toute la vallée.
Seuls les courageux auront le loisir de l'admirer en gravissant les 365 marches du sentier à flanc de rocher. Cette fois-ci, nous n'avons pas eu ce courage, et nous sommes restés en bas. En levant les yeux vers cette église, comme toujours, nous avons vu une étrange étoile dorée à la feuille,
suspendue à 250 mètres au-dessus du vide grace à une chaine tendue entre les deux pitons rocheux qui s'ouvrent autour du torrent.
L'histoire officielle a perdu sa trace et dès 1565 on ne savait déjà plus à qui on la devait. Plusieurs légendes courent sur ce sujet et la plus connue est celle du chevalier de Blacas d'Aups qui, durant les invasions sarrazines du Xème siècle aurait été capturé et emprisonné en Orient. L'objet de ses prières au quotidien était de pouvoir revenir sain et sauf au village, et une fois son voeu exaucé, il suspendrait un ex-voto (remerciement à la Vierge) entre les deux rocs surplombant la cité: la fameuse étoile qui aujourd'hui encore semble veiller sur les Moustiérains...
Certains habitant croient tellement à leur étoile qu'ils reproduisent sa petite soeur (en miniature) sur leur balcon.
Cette étoile d'argent ( la vraie)suspendue à une chaine de 250mètres de long (du poids approximatif de 400kilos) est remplacée régulièrement en raison de l'usure due aux intempéries. Celle qui y est actuellement mesure 1,15m et fut montée le 18 aout 1957. Mais cette étoile que nous voyons briller aujourd'hui dans le ciel de Moustiers, bien que vieille de 50 ans, ne doit sa parure d'or qu'à l'occasion d'une chute malencontreuse il y a dix ans.
Usée par le vent, la chaine céda brusquement et l'étoile fut retrouvée quelques heures plus tard, déformée mais intacte, au fond du ravin. L'étoile, dorée à l'or fin, ne fut resuspendue qu'un mois plus tard à l'occasion d'une grande fete au village. Comme je n'ai pas eu un zoom assez fort 
pour voir cette étoile en grand, alors je vous montre une photo prise sur internet.
Mais il n'y pas que l'étoile à voir à Moustiers. Ses ruelles aussi m'enchantent par leur coté enchevetré et charmant, leurs boutiques,
ou encore, après avoir gravi d'étroits éscaliers à pic, 
on se retrouve sur des places insoupçonnées, cachées derrière les façades rouges
et jaunes des maisons,
égayées de faiences multicolores,
aux toits recouverts de tuiles.
Au gré des petites fontaines de pierres
et des ruelles ombragées,
on parvient au centre de la cité: la place de l'église. 
L'église paroissiale de Moustiers-Sainte-Marie, classée monument historique en 1913, qu'on nomma d'abord Notre-Dame de Beauvoir avant que ce nom soit donné à la chapelle d'entre-roches, fut à l'origine le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Lérins, suite à la donation de toutes les églises de la vallée faite à cette importante abbaye en 1097, par Augier, éveque de Riez. Elle fut pendant cinq siècles une collégiale. 
Son clocher roman en pierres de tuf, 
à plan carré de 22 mètres de hauteur est composé de 4 étages de baies romanes.
Datant de 1447, elle fait partie des quatre clochers mouvants recensés en Europe, construits avec tant d'habilité qu'ils bougeaient en meme temps que les cloches.
Pendant longtemps, on crut à une défaillance de la construction ce qui entrauina un renforcement des murs pour l'immobiliser. Autre caractéristique de cette église, son choeur qui renferme un sarcofage du IVème siècle en marbre blanc servant aujourd'hui d'autel. Mais je dirais que la plupart de gens vient à Moustiers pour admirer ou acheter de très belles 
dont la cité s'enorgueillit, et qui ont fait sa renommée dans les cours d'Europe aux XVIIème et XVIIIème siècles.La faience est une céramique à pate argileuse et opaque, poreuse, recouverte d'émail stannifère (contenant de l'étain) qui la rend imperméable. Pour sa production il fut nécessaire d'avoir trois élément: l'eau, la terre et le bois. L'eau (première source d'énergie du village)
servait à faire fonctionner les moulins non loin du village. 17 moulins disposés en aval de la source de l'Adou témoignent d'une activité industrielle importante à l'époque. L'eau actionnait des moulins à farine, huile, tannerie, papeterie et meme une centrale hydroélectrique. En effet, Moustiers était une des premières communes du pays d'etre dotée d'un éclairage public. La terre - l'argile était extraite de carrières non loin du village. Le bois était nécessaire à l'alimentation des fours de cuisson, il abondait dans les forets alentours. Mais la nouvelle mode de la porcelaine et de la faience fine anglaise mit fin à ces deux siècles d'intense activité. Cet artisanat connait un renouveau de son activité depuis 1930. A présent il y a à Moustiers une vingtaine d'ateliers de faience dont certains peuvent se visiter. Ce sont de vraies cavernes d'Ali-Baba.
Pour les plus curieux, il est ouvert à Moustiers dans la crypte du presbytère Le Musée de la Faience. Il compte 5 salles où sont exposées les plus belles pièces du 17ème siècle jusqu'aujourd'hui.
La salle des terres vernissées nous présentent des poteries historiques
ainsi qu'un assortiment de pièces en terre telles que des tuiles vernissées, des canalisations etc. Dans la salle de projection un film retrace l'histoire de la faience de Moustiers et nous présente les différentes étapes de fabrication, de la mise en forme,le moulage,
le tournage,
l'estampage,
l'émail,
à la décoration
et la cuisson.
Je ne vais pas vous parler des décors qui existent à Moustiers, je vous laisse juste regarder quelques photos pour vous donner une idée de ce que vous pouvez trouver dans les magasins. Et je vous souhaite bon shopping virtuel!
