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mardi 13 mars 2007

Un jour j'ai vu sur le blog de Manola un petit carnet qu'elle a "habillé" elle-meme, comme une grande (riiiire), et que j'ai beaucoup aimé. J'éprouve toujours beaucoup d'admiration envers les gens qui savent faire des choses de leurs propres mains. Moi, au contraire, je ne suis pas très manuelle. Sauf en cuisine, et encore -seulement quand j'attends des invités ou quand il y a une fête, ou un week-end pour gâter ma famille. Autrement, quand je suis seule à la maison, c'est plutôt sandwich ou salade. Je peux même manger debout, ça ne me gène pas (une vieille habitude restée des années quand j'ai "speedé" entre boulot, maison, école de ma fille et loisirs). Mais j'ai parlé donc, des gens qui sont doués en toute sorte d'art, bricolage etc. Je m'en souviens à l'école on a eu une discipline une fois par semaine qui s'appelait comme ça "travail manuel". La classe a été partagé en deux: les garçons et les filles. On apprenait aux garçons le bricolage, couper du bois, planter des clous et ainsi de suite. Aux filles au contraire, on apprenait à coudre, à tricoter, à cuisiner, s'occuper du jardin etc. Quand il y avait un devoir à faire je m'arrangeais toujours pour "passer la commande" à ma mère ou à ma grand-mère. Ce n'était vraiment pas mon truc. Je pouvais passer des heures sans me lever, en révision, en préparant les devoirs pour toute une semaine (car en EX-URSS le système scolaire prévoit un gros travail individuel des élèves à la maison), mais le reste, je trouvais trop ennuyeux à mon goût. Même maintenant, je peux passer des heures, même des jours en faisant une traduction (car à la base c'est ça mon métier) mais il ne faut pas me demander mettre les mains dans la terre ou peindre un mur. Ma mère elle a une "datcha" (un morceau de terre avec une petite maisonnette en brique, là elle plante des légumes, des fleurs, il y a aussi des arbres fruitiers). C'est moins cher que d'acheter au marché. Elle, fille des paysans, adore!!! moi, citadine je déteste!!! Les psychologues disent qu'il faut chercher les réponses à toutes les questions dans votre enfance. Ou comme disait Antoine de Saint-Exupéry: "ON EST DE SON ENFANCE COMME ON EST D'UN PAYS". J'ai grandi jusqu'à mes 4 ans chez mes grands-parents, dans un village bielorusse. A cette époque existaient encore des kolkhozes, et mes grands-parents ont été des kolkhoziens, et en étaient fiers. A partir de 7 ans (première année à l'école) mes parents ont commencé à m'envoyer pour les vacances d'été (3 mois!!!) chez mes grands-parents. C'était moins cher que m'envoyer dans une colonie de vacances, et en plus maman se justifiait en avançant des arguments incontestables : lait de notre vache, oeufs de nos poules, viande de notre cochon, légumes de notre jardin. A cette époque la parole des parents était égale à la parole du Dieu... Alors 10 ans de suite je m'y suis retourné et chaque été j'avais le droit à 1 hectare de betteraves à sucre (arracher les mauvais herbes 3 fois en 2 mois), car si ma grand-mère refusait, en automne kolkhoze lui refusait ses quelques sacs de sucre gratuits. Dos courbé, chaleur d'enfer, poussière... Et en automne il fallait y retourner pour les arracher, nettoyer et charger sur une remorque. Il y avait aussi du lin à arracher et ficeler en petits bouquets. Il y avait également de l'herbe coupée pour l'hiver qu'il fallait retourner 3 fois pour qu'elle sèche mieux. Et après tout cela vous voulez que j'aime mettre mes mains dans la terre!!!!!!!!!!!!!!!!! JAMAIS, MAI, NEVER!!!!! Même les fleurs, je ne les achète jamais moi-meme, mon chéri (lui, il est tout le contraire de moi!) m'appelle "génération plastique". Ça ne veut pas dire que je n'aime pas les fleurs ou la nature, mais ça me fait ch..r de les arroser etc. Au balcon, c'est lui le jardinier, et moi, j'aime juste m'asseoir et regarder. Je ne voudrais pas que ma fille soit comme moi, mais pour l'instant c'est mal parti... Elle aussi préfère lire, écrire des poésie, l'ordi bien sur, mais pas la terre...ou bricolage. N'empêche qu'on est fortes toutes les deux en découpage (riiiiiiiireeeeeeeee!). Chacun son truc.
Mais pourquoi donc, toute cette histoire? Tout simplement après avoir lu un article chez Manola j'ai revu mon enfance à moi, et puis j'ai eu par internet quelques travaux que notre nièce a fait. Et j'ai voulu vous en faire profiter. Elle fait beaucoup de brocantes et avec des vieux truc fait des petites merveilles. A vous de juger.
Et n'oubliez pas de me laisser vos impressions.

















































vendredi 23 février 2007

MURANO ET SON ART.

12 février 2007 dernière journée à Venise. On a
tellement entendu parler de Murano et de son art verrier
qu'on ne peut pas quitter Venise sans y aller. On prend le "vaporetto" N° 42 et par Rio di Cannaregio on sort dans la lagune. Le matin est brumeux, c'est très souvent comme ça en hiver.

On fait un petit tour de la ville direction NORD.
A l'horizon on aperçoit comme un fantôme s'élever des profondeurs de lagune une silhouette sombre et austère. C'est le cimetière de Venise. Et oui, même les défunts partent dans leur dernier voyage en bateau.

Un Vénitien né Vénitien, vit Vénitien et meurt Vénitien...
Murano est le berceau d'une tradition verrière des plus antiques d'Europe.Les premiers témoignages remontent en 982. Les premiers immigrés de la terre ferme se sont apparus ici en même temps qu'à Venise. Au début ici se trouvaient des maisons d'été de l'aristocratie. Plus tard, dans les buts de protection antiincendiaire c'est ici que l'industrie verrière a été déplacée. L'île avait une relative indépendance et même son propre Livre d'or et ses citoyens d'honneur. Déjà à cette époque il était très prestigieux d'attraper comme mari un gars-verrier de Murano. Car pendant tous ces siècles le verre restait l'essentielle industrie Vénitienne, et les habitants de l'île ont su faire du verre non seulement une activité économique, mais leur vraie raison de vivre.
En réalité, MURANO est composé d'un ensemble de 5 îles,représentant le modèle réduit de sa célèbre voisine Venise.
Nous sommes descendus au premier arrêt du vaporetto pour faire notre visite à pieds.

Vous quittez Venise... Vous avez été confrontés à la foule, quelques fois (mais rarement) aux pièges à touristes...Puis vous arrivez sur l'île de Murano... Et là... Surprise...Les maisons ici ont 2 étages au moins qu'à Venise, il y a moins de bruit et malgré quelques touristes vous avez l'impression de vous retrouver en province ou (avec une touche d'humour) en "Suisse".

En longeant Rio dei Vetrai nous apercevons la Tour de l'horloge sur Campo S. Stefano (partie centrale de l'île). Les dents de cette Tour rappellent les dents (en forme de queue d'hirondelle) de Kremlin à Moscou. Mais en réalité, c'est le Kremlin qui a été bati d'après un projet des architectes italiens
Tout le monde sait que Murano c'est l'île de verre.
Je me suis même arrivée à me demander si les habitants n'étaient pas en verre. Du verre, du verre, il y en a partout. En passant par les bonbons, les fruits, les légumes, et bien sur les bijoux, toute la décoration intérieure, sans parler de la cheminée...

ET MÊME L'ARBRE DE NOËL EST EN VERRE !!!!!

Heureusement le jour de notre visite à Murano l'épicier local a posé son étal sur le Canal !!!...

L'église Santi Maria Donato est l'une des plus anciennes à Venise. Les premières pierres de son fondament ont été posées encore au 7ème siècle. Sa façade date de 11-12ème siècles.Elle est une représentatrice typique du style bizanto-vénitien.A l'intérieur le parterre en mosaïque date de 1140.Et bien sur, Murano sans son linge ...impossible, ça n'existe pas.


Mais revenons au verre.
Le goût prononcé des arts, de la beauté et de la finesse des riches Vénitiens a permis aux habitants de Murano de développer un art verrier unique au monde.
Du Moyen Âge à nos jours les évolutions artistiques ont permis de développer des articles de style chromatique aux tendances les plus audacieuses à l'art contemporain du 21ème siècle.
Murano a marqué et marque encore de nos jours les traditions antiques d'un travail exceptionnel, celui du verre.
Les noms qui nous envoient à un lointain passé comme "rigadin", "cotisso", "filigrana", "avventurina", aujourd'hui s'unissent pour créer une tendance constante à l'innovation technique et artistique.L'héritage historique et culturel a pris une place prédominante dans le monde. Murano est devenu de part de ce passé le nom d'excellence et de référence du verre dans le monde moderne.



Beaucoup de gens aiment "le verre" dans toutes ses formes..mais peu savent comment il est créé.
A Murano vous pouvez visiter plusieurs ateliers de fabrication et découvrir beaucoup de choses à ce sujet...

Le verre est obtenu à travers un mélange composé à 70% de sable fin et lumineux de quartz,dans les tons blancs (provenant des carrières de Fontainebleau) et de silex. Sous une température de 1700° ce mélange se transforme en pâte. Pour améliorer la fusion du mélange on utilise des ajouts qui sont appelés "fondants". Dans le sujet en question on ajoute de la soude qui permet d'abaisser le point de fusion aux environs de 1200°. Cela favorise le travail qui dans le cas de MURANO est particulièrement lent et munitieux.
Collecté sur une canne à souffler en fer, pour être travaillé la masse de mélange se met au service du maître verrier et de ses assistants. Il est encore utilisé de nos jours les termes professionnels "il servante", "il servanta", "il garzone", "il garzonetto". Cette échelle hiérarchique trouve ses origines dès l'antiquité.
Ce mélange de l'homme et de la nature produit des articles exceptionnels, prêts pour de splendides décorations. Les maîtres verriers utilisent comme les fondeurs des cloches pour nos églises, ou pour (ce qui est moins glorieux)des canons - des moules. Ces moules sont gravés du dessin de la future pièce en verre, qui pour prendre son aspect final, sera recouverte de ces fameux décors tirés à partir de fines baguettes de verre appelées "murrines". On les utilise également pour la création des inimitables perles. Il vous sera impossible de trouver 2 articles absolument identiques, même si de nos jours la production est faite de petites séries, car jamais les gestes, le souffle, la sensibilité et l'inspiration des verriers seront identiques. L'acheteur du "Verre de Murano" quelle que soit sa forme, son style, espère quelque chose de plus qu'un simple morceau de verre. Ils recherche l'héritage culturel et historique de la tradition et de la créativité qui se reflètent dans le verre de Murano, et dans lesquelles ce dernier puise ses origines.

Murano garantit ce patrimoine, et c'est pourquoi il doit être sauvegardé et défendu, de la même manière que les acheteurs, si souvent victimes des achats trompeurs (car il y a de vraies escroqueries même à Murano) doivent se protéger.

Le verre de Murano se fait uniquement à Murano, il ne peut pas être fabriqué ailleurs.La marque du "Verre artistique de Murano", créée de Diego Lazzarini, est le résultat des efforts de la Région du Veneto et des verriers de Murano. Elle est l'unique marque certifiée légalement.
La marque du "Verre Artistique de Murano" est accordée aux Agences sélectionnées soigneusement d'après de très strictes critères.
Une commission d'un haut niveau technique et scientifique controle constamment l'usage de cette marque.
Uniquement les produits authentiques, les produits des verriers muranais, dont les travaux sont basés sur les traditions d'origine sont authorisés afficher cette marque.
C'est pourquoi, si vous voulez acquérir un objet en vrai verre de Murano, je vous conseille (et c'est plutot nécessaire) de demander la marque du "Verre Artistique de Murano", une garantie transparente de qualité de votre propre achat, pour sauvegarder et défendre une tradition plus que millénaire.
Je vous propose une réflexion personnelle et qui n'engage que moi:

"Vous décidez de faire un voyage sur Venise et Murano, les deux étant intimement liés... Ce voyage va obligatoirement vous demander des sacrifices, à mon avis.Si vous ramenez un souvenir de Murano, faites l'effort d'acquérir une pièce de verre certifiée de Murano, plutot qu'une pale copie à 10 ou 15% moins chère.
Je vous donne un exemple, dont j'ai failli faire les frais, sur les bouchons de bouteilles, dont le prix est d'environ 14 EURO pour "du Murano", mais vous pouvez en trouver entre 8 et 10 EURO.La seule différence est que le premier fermera très bien votre bouteille, par contre, le deuxième sera très utile dans votre tiroir de salle à manger mais surtout pas à fermer une bouteille, car son diamètre est plus petit que celui de votre bouteille.
Alors dans ce cas-là une recette de ma grand-mère: Mettez une petite cuillère dans le goulot de votre bouteille, c'est moins cher et plus efficace.
Comme je vous ai déjà dit, à Murano il y a beaucoup d'ateliers et fabriques qui ouvrent volontier et gratuitement leurs portes aux touristes.
A coté de chaque fabrique il y a un magasin qui possède une ou plusieures salles d'exposition.
J'ai pris un certain nombre de photos que je publie pour vous donner une idée de ce qu'on peut trouver dans ces magasins.
Evidemment, ça représente peut-etre 0,1% de tout ce que vous pouvez voir et acheter à Murano.


Je pense que chacun y trouvera son "bonheur"...
En tout cas ce que je vous souhaite si un jour vous vous trouverez à Venise (et à Murano en particulier)...





En espérant que vous avez passé un bon moment en lisant mon article et que vous avez appris quelque chose de nouveau, je dois vous quitter pour aujourd'hui, comme nous avons quitté Venise par "il Ponte della Libertà", en espérant d'y retourner un jour...
Je vous donne un autre rendez-vous sur mon blog très prochainement pour une nouvelle découverte, et j'attends vos commentaires.