L'amour a son instinct, il sait trouver le chemin du coeur.

Durant les derniers jours, les circonstances ont fait que j'ai été confrontée aux problèmes de coeur, pas aux miens non, j'avais fait le ménage dans ma tête il y a longtemps, mais j'ai ressenti certains et certaines de mes amis traverser une période de doute. L'Amour, la liberté, la confiance et tant d'autres notions qui nous empêchent de dormir.... J'ai décidé aujourd'hui me pencher sur la question... Je ne veux pas que vous preniez ce post comme si je voulais donner des leçons, ce n'est pas du tout mon but. Ce sont juste quelques reflexions et observations personnelles, que je veux partager avec vous. J'ai lu dans un journal les statistiques qui mettent en deuxième place des causes de notre stresse et notre mal-etre, juste après un licenciement, une rupture affective. La fin d'une histoire d'amour est toujours douloureuse. On pleure sur ce qui a été et sur ce qui aurait pu être. Pour traverser cette trajectoire, à mon avis, il convient de faire le tri entre toutes ses émotions et ne pas confondre les blessures de l'amour et celles de l'amour-propre. Hélas, on ne peut pas éviter de se confronter à sa souffrance. En ces moments nous avons tendance de nous construire des prisons intérieures, où nous préférons de nous installer dans une sorte de malheur confortable, au lieu d'oser exprimer le meilleur de nous et développer notre souffle créateur. Il ne s'agit pas de devenir Tolstoi ou Picasso mais de savoir provoquer et goûter les bons moments de notre vie. Une séparation, c'est une blessure, mais on n'est pas obligé de la gratter et d'avoir mal, on peut choisir de cicatriser. Plus on tente de cerner sa souffrance, plus elle disparaît... Jusqu'au jour où l'on se sent apaisé, calme, sans haine ni amertume. Comme toute épreuve, une rupture transforme et aide à mûrir. Et on se rend compte que la séparation est une transition vers une nouvelle vie, et peut-etre, plus tard, vers un nouvel amour. La vie en solo nous permet de renouer avec d'anciennes passions, de découvrir d'autres activités, d'autres désirs et de tisser de nouveaux liens. Les suivre nous aide à nous reconstruire, à exister pour nous et à y trouver de la satisfaction. Je suppose que changer fait peur. Vous vous êtes demandé "Pourquoi?" Moi, je pense, car il faut braver nos angoisses d'abandon, notre désir d'être conforme à tout prix, pour oser aller vers un nouveau "moi" aux contours encore mal définis. Et pourtant, changer, c'est nous mettre à l'écoute de tout ce qui fait palpiter notre "moi" authentique. Trouver cette harmonie est plus aisé et plus difficile qu'on ne le croit. Personne ne construirait sa maison sur du sable, pourtant chaque jour des couples se forment sur un matériau aussi aléatoire et fragile que l'Amour. Un jour vous faites une nouvelle rencontre et tombez sur une perle rare, si longtemps attendu. Passion et fusion, les maîtres mots des premières années de vie en couple. On est inséparable, on ne fait rien l'un sans l'autre, on met entre parenthèses sa vie passée (amis, familles, loisirs, etc) pour se consacrer à l'autre. Puis l'osmose du début s'émousse au profil d'une relation où chacun tend à vouloir retrouver sa part de liberté. Pas de panique. De mon point de vue purement subjectif, ce n'est pas "le début de la fin", mais au contraire, un amour plus profond qui est en train de naître. Un amour qui réunit deux individualités. Reste à ne pas trop se laisse aller à la facilité en négligeant de porter attention à l'autre, et à ne pas savourer sa liberté égoïstement, en oubliant son partenaire en route. Passer d'un monde où je suis tout pour l'autre et où est l'autre tout pour moi à un monde où j'aime que l'autre existe et où, finalement, j'aime exister, le défit est là. L'amour émotif est un amour de réactions et d'actions toutes inscrites dans la passion et les jalousies. Mais l'amour du coeur est un amour fondé dans la joie, la joie profonde d'exister, de partager ensemble des projets et de voir l'autre exister. En ce moment, je dirais que votre couple a atteint l'âge de raison. Quoi de plus facile au bout de quelques années de la vie commune que de nous laisser bercer tout doucement par un rassurant ronron quotidien? Et, à terme, ce n'est plus la routine qui menace, mais l'ennui. Alors, enfants ou pas, il faut continuer de se séduire, se surprendre, s'épater. Je pense que vous êtes d'accord avec moi que les couples qui parviennent à cumuler les longues années de vie commune font en général l'admiration de leur entourage! Certes, ces couples au long cours ont leurs petits secrets: une dose de ressemblance, pour rendre le lien possible; une bonne communication; un respect mutuel; une part d'étrangeté pour nourrir le désir; une bonne dose d'humour; et une part de complémentarité, afin de rendre l'alliance durable. (Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à nous les donner!). Ah oui, encore, pour moi très-très important: c'est accepter l'autre tel qu'il est, ne pas chercher à le réduire à une représentation. Déguiser son compagnons jardinier en cadre supérieur parce qu'on évolue dans ce milieu, c'est un déni de ce qu'il est! J'en parle, car j'ai déjà payé les pots cassés dans ma jeunesse à cause de cette attitude. J'ai pensé qu'il était possible de refaire la personne à mon image, je ne connaissais pas à cette époque la chanson "On ne change pas...." Et ma mère, m'a dit en ce moment:"Souviens-toi le proverbe russe qui dit: "Voyaient les yeux ce qu'ils prenaient". Ça veut tout dire. C'est peut-etre grossier comme exemple, mais quand nous allons dans une boutique pour s'acheter un vêtement , ce n'est pas pour le porter tout de suite dans un atelier afin de changer la longueur ou couleur?! Avec le temps, j'ai appris à me mettre à la place de l'autre, renoncer un temps à mes opinions pour le comprendre, et avant de montrer l'autre du doigt- le diriger vers moi-meme. Aujourd'hui j'accepte et j'assume les différences. Vous avez compris que faire durer l'amour, c'est du boulot! Aimer cela s'apprend. On ne passe pas du stade d'apprenti au statut de maître sans travailler. Parfois on confond tout: la passion, le coup de foudre, le désir, la peur de la solitude. Il faudrait savoir qui l'on est et où on a envie d'aller avant de pouvoir aimer; pareil comme avoir un projet de vie et y réfléchir un peu avant de nous lancer. Je ne prétends pas d'être expert en matière (il y n'y a que des imbéciles qui ne doutent pas et croient tout savoir), personne n'est à l'abri d'une erreur, mais j'ai dépassé largement tous ces stades. J'ai compris qu'il y a plusieurs formes d'amour en chacun de nous, toutes aussi merveilleuses les unes que les autres. Nous pouvons aimer de différentes façons: avec érotisme, dans la connivence ou la complicité, avec tendresse, admiration et respect. L'idéal quand nous avons tout en un!!! et pour le même prix, rireeee!!! De l'autre coté, je crois aussi que pour s'aimer, il faut pouvoir se regarder. Trop près, c'est comme dans une photo, on ne voit que des défauts. On pense ne plus rien avoir à découvrir l'un de l'autre. Et c'est archifaux. J'adore la justesse de la phrase de Marc Twain "Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit". Mon mari, par exemple, il n'arrête jamais à m'étonner et à m'épater. Et c'est après 4 ans et demie de la vie commune!!! Derrière la routine des jours, on oublie parfois que l'homme et la femme sont comme deux continents qui se rencontrent. Chacun doit apprendre à parler la langue de l'autre. Les hommes doivent comprendre que les femmes ont un besoin fondamental: être sécurisées. Les hommes (à mon avis personnel), eux, ont besoin d'être encouragés. Une femme sécurisée peut faire des merveilles. Comme un homme qui se sent encouragé. Du point de vue féminin, aujourd'hui, le masculin est en crise, certes, mais les hommes qui bénéficient le plus de la crise, sont ceux qui se mettent à intégrer les valeurs associées au féminin: écoute, réceptivité, souplesse, fidélité, authenticité, accueil, attention à la vie... Il ne s'agit pas de se mettre à imiter les femmes, mais plutôt d'oser incarner leurs valeurs, qui sont humaines avant d'être féminines, et qui font des hommes les hommes de coeur. Ne perdons pas de temps, mes chers amis virtuels! Le temps est très précieux, chaque seconde compte, elle est unique, irremplaçable. Nous dilapidons le temps comme des enfants immatures qui ont l'illusion de se croire éternels. Nous remettons sans cesse à plus tard ce que nous pourrions faire le jour même. Et nous nous privons de la sorte de multiples possibilités d'agir, d'être heureux et de rendre les autres heureux. Qui peut affirmer qu'il sera là encore demain? Réfléchissons au sens de notre vie, l'espoir d'un futur meilleur est vain, la réalité est le présent. Soutenons cette partie de nous de nous qui cherche le bonheur, la lumière, la partie de nous qui est prêt à bouger. Arrêtons de nous juger sans cesse et accordons-nous un peu d'indulgence. Car qu'y-a-t-il au bout de la route? Peut-etre simplement LE BONHEUR...