vendredi 3 août 2007
SARLAT.
Comme promis, on continue voyager; après St -Cirq Lapopie, on change la direction. Aujourd'hui on va au Périgord. Et plus précisément, je vous invite à visiter avec moi la capitale du Périgord Noir et de la truffe - SARLAT. Cette ville a été fondée au IXème siècle par des moines fuyant les intrusions sanglantes des Normands qui remontaient la Dordogne et la Vézère. Autour du monastère s'est organisée la vie de la future cité. Au XIIIème siècle un conflit d'influence entre les autorités monastiques et le pouvoir central a semé quelqu'anarchie dans le fonctionnement de la ville. Cette lutte intestine a atteint son paroxysme avec l'assassinat de l'abbé du monastère en 1273. En 1317,quand le pape Jean XXII, ancien évêque de Cahors avait créé l'évêché de Sarlat, l'église romane de l'abbaye bénédictine de Sarlat est devenue cathédrale. A cette époque Sarlat comptait 6000 habitants intra muros. Malgré des épidémies (la peste), son vigoureux commerce lui permettait une croissance exceptionnelle, et la bourgeoisie de la ville a bâti alors de nombreux édifices. Cette frénésie de construction durera jusqu'au XVIIIème siècle. C'est pourquoi, cette cité médiévale, recèle le plus grand nombre de monuments inscrits ou classés au km quarré en Europe. La guerre de cent ans, puis plus tard les guerres de religion ont mis à mal la sérénité de la ville. Le fanatisme religieux a été combattu en vain par la Boétie, natif de Sarlat. La ville a été prise par les protestants en février 1574, pour retomber aux mains des catholiques en mai. Elle est devenue en 1591 un centre névralgique pour les ligueurs qui ne reconnaissaient pas l'autorité du Roi Henri IV. Elle n'a retrouvé sa sérénité que lors de la conversion du Roi à la religion catholique. Après les guerres de Cent Ans, de Religion et de la Fronde, du XIV au XVIIème siècle, la ville a retrouvé son âge d'or grâce à la noblesse de robe, ces Hauts Magistrats qui exerçaient la justice royale au Présidial. Ils ont embelli Sarlat de leurs nouvelles demeures munies d'une tour, symbole de noblesse. Ce fut aussi l'époque des Humanistes... Le XVIIIème siècle a été celui d'une vie paisible jusqu'à la révolution. Si celle-ci n'a pas entraîné de furie sanglante dans la ville, Sarlat y a perdu néanmoins ses privilèges commerciaux et son évêché qui a été transféré à Périgueux. Aujourd'hui, Sarlat remise en valeur (La ville avait bénéficié en effet de la loi Malraux pour la restauration des monuments. Cette loi sur la restauration des secteurs sauvegardés a été appliquée pour la première fois à Sarlat. Le centre de la petite cité médiévale avec ses 65 monuments et immeubles protégés a servi d'opération pilote pour la mise au point des financements et des critères de restauration.) étale sa beauté à un tourisme très actif. La Cathédrale de Saint-Sacerdos (Patron de la cité, il est né à Calviac, fut étudiant à l'école épiscopale de Cahors, devint Moine, puis Abbé. Il guérit des malades. Élu évêque de Limoges, il meurt peu après, en 720. Son corps, d'abord enseveli à l'abbaye de Calviac, sera transféré à Sarlat 2 siècles plus tard. Mais les reliques du Saint ont disparu au cours des guerres de religion; et aujourd'hui on peut voir seulement un reliquaire mural en bois), par exemple, est un édifice qui a gardé les traces des modifications à travers des siècles(XII-XVII). L'histoire de sa construction explique son aspect actuel. On distingue à l'est: l'ancienne cathédrale Saint-Sauveur, du 14ème siècle, petite, mal adaptée au culte, avec son plan en croix grecque aux branches étroites. Au centre: la grande nef de Saint-Sacerdos, du 17ème, immense salle dont la beauté vient des seules proportions, bien aérée, éclairée et d'excellente acoustique. A l'ouest: la partie la plus ancienne, le clocher roman du 12ème s. qui a succédé à une construction carolingienne et a subi des évolutions: dernier étage du 17ème s. et beffroi bulbeux du 18ème s. A l'intérieur de l'église on peut admirer aussi Piéta de 1648, provenant de l'église Sainte-Marie, de jolis vitraux représentant des scènes bibliques beaucoup de statues anciennes et, comme à Rocamadour, 14 station du Chemin de croix de Jésus. Cette ville au coeur du Périgord Noir, reconnue comme une destination prestigieuse, est fréquentée par plus d'un million et demi de touristes chaque année. Il est vrai qu'une promenade dans le vieux Sarlat est le gage d'un dépaysement total. C'est pourquoi, en raison de la beauté de ses paysages et de la richesse de son patrimoine, la ville est devenue une région de prédilection pour les metteurs en scène de films de cape et de l'épée. Parmi les dernières grandes productions on peut citer "Les Misérables", "Les Dames Galantes", "La Fille de d'Artagnan", "Cendrillon" ou encore "Jeanne d'Arc". Sarlat, avec son secteur sauvegardé et son patrimoine architecturale, offre à tout visiteur un voyage exceptionnel dans le temps. Il vous suffit juste suivre ses petites rues sombres ou ensoleillées, véritable écrin médiéval. Vous y croiseriez un manant allant au marché avec ses trois chèvres et ses cinq poules que vous ne seriez pas plus étonné que cela, tant on croit avoir emprunté une machine à remonter le temps. En parlant des marchés, je peux dire que les marchés au coeur de la cité médiévale-renaissance ont une chaleur que l'on ne trouve que dans de rares lieux privilégiés. A l'évocation de ces marchés, la fameuse sauce, les truffes et les Foies-Gras viennent à l'esprit, ainsi que des bouquets de parfums, des couleurs et des saveurs d'un Périgord authentique et insolite. Et évidemment, impossible de louper l'oie blanche mascotte de la région! Elle est partout, en commençant par la Place des Oies, en continuant sur les étales des magasins, en forme des souvenirs, et meme près des fenetres des maisons. Trop mi-mi!!!!!!!!!! Si vous avez aimé ce voyage virtuel,
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2 commentaires:
Merci de votre passage hier sur mon blog. Je n'ai pas encore eu le temps d'explorer le votre comme il faut, néanmoins le sud-ouest, c'est une région que je connais mal. Et Sarlat fait partie de ces coins qu'il me plaira de visiter. Merci pour la découverte.
@ Cornus:
Effectivement, une très belle région. Pour moi aussi c'était une découverte et je pense d'y retourner l'année prochaine. Il y a des centaines de monuments et endroits à voir.
@ +
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