Camargue.

Vous devez être impatients de connaître la suite de mon voyage en Camargue. Je suis très à la bourre ce dernier temps, mais je vais quand-meme vous expliquer pourquoi ma déception par Saintes-Marie-de-la-Mer s'est évaporée très vite. Comme j'ai déjà mentionné dans mon post précédent, la Camargue ce n'est pas que sa capitale. C'est aussi la peche, la chasse, le riz, le sel, des oiseaux, des taureaux et des chevaux. Moi, qui a toujours vécu dans une ville, et que mon mari appelle "génération plastique", j'ai été surprise par moi-meme, ou plutôt par ma réaction quand sur la route de retour, nous avons croisé des promeneurs sur les chevaux camarguais, puis des taureaux de Camargue, et après, la cerise sur le gâteau - nous nous sommes arrêtés pour admirer.............les flamants roses. Pour ceux qui pour la première fois font ce voyage virtuel en Camargue avec moi, quelques explications s'imposent. Le cheval de Camargue, compagnon du manadier et du gardian pour assurer le gardiennage, puis le triage des taureaux, a d'abord été un outil de travail avant de se développer aujourd'hui, vers l'activité de cheval de loisirs (tourisme équestre notamment). Il participe à toutes les manifestations officielles à caractère traditionnel. Ses origines remonteraient au cheval de Solutré, et sa rusticité est due aux conditions de son élevage extensif, en plein air, où l'action du sol, du climat et de la végétation façonne sa morphologie. Les poulains naissent avec un pelage foncé, généralement brun, ils deviennent gris clair vers l'âge adulte de 4-5 ans environ. Cette race du cheval Camargue a été reconnu officiellement en 1978, date de la mise en place du livre généalogique, tenu par le Parc Naturel Régional de Camargue qui enregistre entre 450 et 600 naissances par an. Quant'au taureau de Camargue, il est à remarquer que la présence de bovins en Camargue a été constatée depuis la plus haute antiquité. Ces bovins seraient la dernière ramification vers l'ouest de la grande race bovine asiatique, venue d'Asie Mineur. Façonné par l'environnement dans lequel il vit, le taureau de Camargue est un animal rustique. Son pelage est généralement noir, quelquefois brun foncé. Sa taille dépasse rarement 1m30 pour les mâles et son poids varie de 300 à 450kg. Les bovins de Camargue vivent en troupeaux appelés "manade" (du provençal "manado": poignée, dans la main). Ils vivent sur des milieux pauvres en nourriture (marais et sansouires). Ce mode d'élevage extensif contribue largement à la conservation des écosystèmes et participe au maintien de la qualité paysagère de la Camargue. Ces bovins de Camargue sont élevés essentiellement pour le spectacle taurin. Les bovins de race Camargue - pour les Courses à la cocarde, abrivado, bandido.., ils ne sont jamais mis à mort! Les bovins de race "brave" (espagnol) - pour les Corridas, novilladas, spectacles équestres.., où ils peuvent être mis à mort. En parlant des oiseaux, il faut préciser que chaque printemps jusqu'à l'automne, la Camargue accueille tout un monde de migrateurs. Marais et étangs sont habités par une faune extraordinairement dense d'oiseaux: dans le marécage passe tout un monde de sauvagines, de sarcelles, de canards sauvages, de bécasseaux, de chevaliers etc. Sur les étangs, ce sont des mouettes qui volent autour des îlots, des blanches aigrettes et des flamants roses avec leurs ailes rose vif resplendissant au soleil. Ces flamants roses dont l'envol est une féerie, vivent en grand nombre sur les rives des étangs des Basse Camargue, et le delta est le lieu d'Europe où ils se réunissent en plus grandes concentrations. Il est possible de les admirer au nombre de plusieurs milliers en été et de quelques centaines en hiver. Mais si leur envol est l'occasion d'une belle photo, l'approche répétée des touristes pousse les flamants à se tenir loin des routes et rend, par la suite, leur observation plus difficile. J'avais déjà vu des flamants roses plusieurs fois, mais pas en liberté. Et ça, je peux vous dire, n'a rien en commun avec ce que nous avons pu voir. Voir ces pauvres et tristes oiseaux derrière les grilles d'un parc ou d'un zoo, et........................les observer fiers et indépendants dans leur milieu, en Camargue....................ouf! Quelle différence! Leur observation est très passionnante. Il faut juste prendre des précautions et avoir de la patience. Je ne m'attendais pas du tout que ça pouvait me faire cet éffet-là. Il y avait beaucoup de gens, qui comme nous, ont fait un détour pour admirer même de loin ces magnifiques oiseaux. J'ai été scotchée et je n'avais pas envie de partir. En plus, nous avons pu profiter d'un superbe coucher de soleil. Et encore, c'était en automne. Je m'imagine la Camargue en été!!! Et vous, etes-vous déjà allés en Camargue? Si oui, qu'est-ce qui vous a marqué le plus pendant votre voyage? Ou bien c'est votre premier voyage virtuel dans cette région? Laissez-moi un petit mot. Je serai heureuse d'avoir de vos nouvelles.