
mardi 5 février 2008
Un week-end "royal".(Partie I)
Et bien, je suis de retour. Je n'ai pas été vraiment en vacances, mais j'ai profité de mon déplacement pour les affaires à Paris pour visiter deux-trois endroits dont je veux vous parler. Si je vous dis "Saint-Denis"? Avec quoi vous assossiez ce nom? Des voitures qui brulent, la population colorée? Mais non, je plaisante, je suis sure que pour vous comme pour moi, c'est tout-à-fait autre chose. C'a été ma première visite dans cette ville et j'ai découvert une ville très accueillante, propre, qui a une ame et surtout une très riche histoire, les habitants très gentils, des batiments de centre ville qui ont leur propre style, et en plus, le bijoux de cet endroit La Basilique Cathédrale de Saint-Denis.













Remontant aux origines meme du christianisme en Gaule, son édifice fut conçu pour abriter la dépouille de Saint Denis, martyrisé au milieu du IIIème siècle.






Il devint ensuite, jusqu'à la Révolution, l'un des principaux et des plus riches centres monastiques du royaume. Patron du Roi de France et, par identification, de la nation tout entière, saint Denis fut choisi pour veiller, dans l'abbaye qui lui était consacrée, sur le repos éternel des souverains. 43 Rois, 32 Reines, 63 Princes et Princesses, et 10 grands serviteurs du royaume y reposent.










En suivant le guide audio, j'ai appris pas mal de choses très passionnantes. Mais il me faudrait une semaine pour vous donner toutes les détailles. Et je ne saurai quand meme pas vous transmettre tous mes sentiments que j'ai éprouvé pendant cette visite. Je vais vous parler de cette basilique en gros pour vous donner envie d'y aller, car croyez-moi, ça vaut la peine.













Dès le Moyen Age, Saint-Denis a un role de nécropole royale, plusieurs rois mérovingiens l'ayant choisi pour lieu de sépulture. Dagobert est le premier à s'y faire inhumer, mais avant lui la Reine Arégonde, belle-fille de Clovis, 
y avait sa tombe, d'une richesse exceptionnelle, découverte lors de fouilles archéologiques dans la crypte. Plusieurs Carolingiens y sont enterrés,
dont Charles Martel,
Pépin le Bref
et Charles le Chauve. A partir d'Hugues Capet, tous les souverins (à l'exception de 3 - Philippe Ier, Louis VII et Louis XI) sont inhumés à Saint-Denis. C'est Louis IX (saint Louis) qui commande les premiers gisants de pierre. Quant'à la tombe du saint roi, ouvrage d'orfèvrerie, elle a été détruite pendant la Guerre de Cent Ans. Les Rois sans tombeaux, les Bourbons ont pris place dans la crypte aménagée en caveau, leurs corps embaumés enfermés dans des cercueils de plomb posés sur des tréteaux de fer. En 1793, les révolutionnaires s'attaquent au symbole de la monarchie. Les tombeaux sont démontés, certains sont détruits, comme celui d'Hugues Capet. Les corps profanés sont jetés dans des fosses communes. Une commission est toutefois chargée de sélectionner les monuments funéraires devant etre conservés et transportés au dépot provisoire des Petits-Augustins, futur Musée des Monuments français. Plus tard, la Restauration restitue à l'abbatiale son role de nécropole royale. Napoléon Ier choisit la Basilique pour lieu de sépulture des empereurs afin d'inscrire son regne dans la continuité historique. En 1817, Louis XVIII fait inhumer dans la crypte les ossements des rois. Il fait transférer depuis le cimetière de la Madeleine, les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les tombeaux récupérés par Alexandre Lenoir pour son musée des monuments français sont remis en place et restaurés. Egalement à cette époque, en 1816 et en 1817, les sculpteurs Pierre Petitot et Edme Gaulle réalisent respectivement les orants
(statue funéraire représentant un personnage en prière, à genoux et les mains jointes) 




de Marie Antoinette et de Louis XVI.




Cependant, après celui-ci, Louis XVIII
est le dernier souverain à reposer à Saint-Denis. En 1952, la nécropole royale fait l'objet d'une dernière transformation avec les travaux entrepris par l'architecte Jules Formigé dans la partie centrale de la crypte. Détruisant le caveau des Bourbons, que Viollet-le-Duc avait construit à cet emplacement,
il y fait déposer sous lourdes dalles de marbre noir les restes de Louis VII,
rapportés de l'abbaye de Barbeau, de Louise de Lorraine
(épouse d'Henri III), de Louis XVI
et de Marie-Antoinette
et, enfin, de Louis XVIII.
Si vous avez déjà visité cette basilique ou le jour quand vous vous y rendrez, vous verrez qu'elle abrite le plus grand et le plus prestigieux musée de sculptures funéraires, conservant parmi ses collections les principaux chefs-d'oeuvre du Moyen Age et de la Renaissance. Manque de temps, je ne peux pas vous présenter tous ses monuments (meme si je les ai tous en photos), je vous montre alors, ceux qui m'ont plu le plus. Le tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne commandé par François Ier,
est l'oeuvre de sculpteurs florentins établis en France, les Giusti. Le dais à arcades en forme de "tempietto" à l'antique, orné des statues des apotres, abrite les transis du roi et de la reine.
Au-dessus, le couple en prière, serain, est le symbole de leur résurrection.





Sur le soubassements se déroulent les hauts faits de la vie de Louis XII. Les vertus cardinales, représentées à chacun des angles sous la forme des figures allégoriques symbolisent les qualités attribuées aux souverains.
Ce monument a servi de modèle à Philibert Delorme qui a dessiné le monument de François Ier et de Claude de France à la manière d'un véritable arc de triomphe antique. 



C'est un magnifique exemple d'art funéraire de la Renaissance. L'un des bas-reliefs du soubassement illustre la bataille de Marignan.
Juste à coté, l'urne funéraire de François Ier, 
par Pierre Bontemps provenant du monastère des Hautes-Bruyères et déposée à Saint-Denis après la Révolution. Le monument suivant, celui d'Henri II et de Catherine de Medicis s'inspire de ceux de Louis XII et de François Ier. Il est né de la volonté de la reine édifier à la mémoire de son époux et en l'honneur des Valois un mausolée funéraire grandiose. Conçu par le Primatice, tel un temple à l'antique, sculpté principalement par Germain Pilon,
le tombeau associe marbres et bronze.
A l'intérieur les corps paraissent endormis dans la mort;

au sommet, les deux figures agenouillées, en habit de sacre, évoquent la vie glorieuse dans l'éternité. Le roi porte la main droite sur son coeur,
rappelant sa foi en la religion catholique, dans un royaume en proie aux violentes querelles religieuses. Quelques marches plus haut on découvre cela:






Un seul tombeau d'orfèvrerie subsiste à Saint-Denis: celui de Blanche et Jean de France (enfants de saint Louis).

Clovis Ier,
conquérant de la Gaule et rallié au christianisme par son bapteme reçu de saint Remi à Reims, il fait élever à Paris, sur l'actuelle montagne Sainte-Geneviève, une basilique en l'honneur de sainte Geneviève, patronne de Paris, où il se fait enterrer. Afin d'honorer leur prestigieux fondateur, considéré comme un saint, les moines de Sainte-Geneviève font sculpter son gisant en pierre calcaire qui le montre dans l'habit royal alors en vigueur au XIIIème siècle.
Childebert Ier
et Frédégonde... ces deux effigies funéraires représentant le roi franc, fils de Clovis et épouse de Chilpéric Ier sont réalisées vers 1150 pour Saint-Germain-des-Prés afin de célebrer la mémoire des souverains mérovingiens qui avaient élu cette abbaye pour lieu de sépulture. Par la qualité de son exécution, la figure de Childebert, qui semble reposer au fond d'un sarcofage, compte parmi les oeuvres les plus importantes de la production parisienne du milieu du XIIème siècle. L'effigie de Frédégonde
c'est du calcaire incrusté d'une mosaique de pierre de couleur et de lamelles de cuivre. Dans la Crypte, 

à part le caveau des Bourbons, nous avons pu voir les vestiges de l'abside de l'église carolingienne de l'abbé Fulrad consacrée en 775. Il s'agit d'une crypte-martyrium, souvenir de l'emplacement des reliques de saint Denis et de ses compagnons (saints Rustique et Eleuthère).
Nous avons vu l'ossuaire où reposent désormais les cendres des rois, des cénotaphes du XIXème siècle à la mémoire des Bourbons, dont Henri IV
et Louis XIV,
le coeur présumé de Louis XVII.
Sur cette note, je vais m'arreter pour ne pas vous enlever le plaisir de découvrir par vous-memes cet endroit, rempli d'histoire.
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